Le ministre français du Travail Olivier Dussopt est confiant dans la possibilité d’atteindre le plein emploi d’ici 2027. Selon lui, le taux de chômage actuel de 7,1 % est le signe que la France est « plus proche que jamais » d’atteindre cet objectif ambitieux. Le point dans cet article.

Le plein emploi : qu’est-ce que c’est ?

Le plein emploi est un concept qui a été largement débattu au fil des ans et qui constitue un facteur important de l’économie globale d’un pays. Il s’agit du niveau d’emploi auquel le nombre de demandeurs d’emploi et le nombre d’offres d’emploi correspondent, ce qui permet de répondre à la demande et à l’offre sur le marché du travail.

Cela comprend également ce que l’on appelle le chômage frictionnel, c’est-à-dire le temps qu’il faut à un demandeur d’emploi pour chercher et trouver un emploi entre deux contrats. Ce niveau de chômage est considéré comme le minimum possible dans un pays, et est généralement très bas.

Le bon niveau pour atteindre le plein emploi

Les chiffres du taux de chômage varient considérablement d’un pays à l’autre. Cela est dû à des facteurs tels que la taille de la population, son niveau de formation et sa capacité à obtenir un emploi.

Par exemple, la Suisse, qui est actuellement en situation de plein emploi, a un taux de chômage de seulement 2 % parmi sa population active. Le Danemark, en revanche, a un taux de 4 %, tandis que les États-Unis ont un taux de 3,5 %. La France, elle, n’est pas encore au plein emploi, puisque son taux de chômage s’élève encore à 7,1 %. On estime que le plein emploi serait atteint avec un taux de 5 %.

La situation actuelle de la France

Malgré un contexte de crises successives (sanitaire, énergétique, économique…), la France a réalisé de grandes avancées au cours des six dernières années, réduisant le taux de chômage de 9,6 % en 2017 à 7,2 % en 2023. Cette réduction peut être attribuée à l’ouverture de 800 nouvelles industries, au lancement du plan France 2030 (54 milliards d’euros) et à la création de 90 000 emplois industriels.

Le ministre de l’Économie et des Finances de la France a avancé plusieurs arguments pour étayer ses affirmations selon lesquelles l’économie française a connu des changements positifs en termes d’emploi. Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) et la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), depuis 2017, l’économie française a connu une augmentation de 1,7 million d’emplois.

Ce chiffre est par ailleurs étayé par le fait que plus de la moitié des embauches en contrat de plus d’un mois se font en CDI. Cela suggère que le marché du travail en France devient plus sûr, avec de plus en plus de personnes trouvant un emploi stable.

Crédit Photo: Ron Lach via Pexels

Atteindre l’objectif du plein emploi

Les prévisions d’Olivier Dussopt sont ambitieuses, puisqu’elles visent à créer 800 000 emplois en France d’ici la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron, en 2027. Si cet objectif est atteint, le taux de chômage tomberait à 5 %, une baisse significative par rapport au taux actuel.

Parmi les axes d’action figure l’insertion professionnelle à la sortie de l’école. La France a concentré ses efforts sur la professionnalisation des enseignements et l’apprentissage. Cette orientation porte ses fruits, comme en témoignent les chiffres présentés par l’Insee le 9 juin 2022, qui indiquent que près d’un cinquième des 750 000 créations nettes d’emplois de l’année écoulée ont été réalisées grâce à l’apprentissage. Si ce dispositif est une réussite, il est important de noter qu’il s’agit d’une entreprise coûteuse.

Afin de réinsérer ceux qui ont été éloignés du marché du travail, Olivier Dussopt souhaite créer France Travail, un guichet unique, qui proposera un accompagnement individuel pour prendre en compte les difficultés de chacun. Bien qu’il admette que les paramètres de ce projet n’ont pas encore été fixés, il est persuadé que cette plateforme pourrait apporter l’aide nécessaire à ceux qui ont été déconnectés du marché du travail.

Le ministre s’est engagé à travailler aux côtés des partenaires sociaux pour rendre les emplois plus attrayants et pour veiller à ce que les conditions de travail soient aussi confortables et propices à la réussite que possible. Il s’agit non seulement de s’assurer que le personnel a la possibilité de progresser dans sa carrière, mais aussi de veiller à ce que les travailleurs des secteurs les plus sollicités bénéficient des augmentations de salaire qu’ils méritent.

Si l’objectif est atteignable, il reste encore quatre ans pour y parvenir, et la tâche sera difficile compte tenu du contexte international actuel, ainsi que des transitions énergétique et numérique qui s’opèrent, avec l’émergence de l’intelligence artificielle.

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