Les États-Unis se trouvent actuellement face à une situation inédite : « The Great Resignation », également appelée « Big Quit » et signifiant la « Grande démission« . Cela entraîne un manque de main-d’œuvre important, puisque 11 millions de postes sont vacants et ne trouvent pas preneurs. Dans cet article, nous évoquerons différents chiffres clés afin d’évaluer la portée ce phénomène. Puis, nous aborderons les raisons pouvant l’expliquer, ainsi que son impact dans le monde.

Quelle est l’ampleur de ce phénomène aux États-Unis ?

D’après le Département du travail des États-Unis, environ 4,3 millions de démissions ont été déposées au mois d’août 2021. En septembre 2021, ce sont 10,3 millions de postes qui étaient inoccupés. Tous les domaines sont concernés par la « Grande démission ». Cependant, l’hôtellerie, la restauration, la vente et les services à la personne sont les secteurs les plus touchés. A contrario, l’immobilier et la finance ne sont que peu impactés. Pour remédier à cela, certaines entreprises, poussées par les syndicats, augmentent les salaires proposés. D’autres utilisent de grands panneaux publicitaires pour faire connaître leurs offres d’emploi.

Comment expliquer cette « Grande démission » ?

Plusieurs raisons permettent de comprendre cette situation. Tout d’abord, le contexte de pandémie mondiale a complètement modifié le rapport des employés avec leur travail. De multiples emplois ont été transformés. De plus, certains ont pris goût au télétravail et n’ont plus envie de se rendre sur leur lieu de travail. De leur côté, les plus âgés en ont profité pour prendre leur retraite de manière anticipée. Ils sont près de 3 millions à être concernés, profitant notamment de la bonne croissance de la Bourse. Quant aux jeunes, nombreux sont ceux ayant repris leurs études.

Il est, en outre, important de prendre en compte le contexte particulier des États-Unis. En effet, il n’existe habituellement aucun délai de préavis, que ce soit pour l’employeur ou l’employé. Cela signifie qu’un employeur peut licencier du jour au lendemain, mais également qu’un employé peut quitter son entreprise sans que celle-ci n’ait le temps de le remplacer. Suite au contexte sanitaire difficile, l’État a mis en place des aides exceptionnelles destinées aux demandeurs d’emploi, ce qui leur a permis de démissionner en ayant moins de craintes. Le taux de turn-over n’a jamais été aussi élevé et atteint aujourd’hui 2,9 %.

@allifromcorporate0

Credit to @callmebyyourcarl They’re not calling it The Great Resignation for nothing. #iquit #quityourjob #thegreatresignation

♬ original sound – Allison Peck

Qu’en est-il de la situation mondiale ?

Sur l’ensemble des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), 14 millions de personnes sont actuellement sans emploi et n’en cherchent pas. En Allemagne, 400 000 postes qualifiés sont vacants. La Chine connaît également un manque de main-d’œuvre. Les jeunes Chinois ne sont pas enthousiasmés par les évolutions de carrière proposées ni par les rémunérations peu attractives. Au Vietnam, le confinement a entraîné une fuite des citadins vers les campagnes. Ces travailleurs ne souhaitent plus retourner vivre dans les grandes villes. Malgré cela, l’impact de la « Grande démission » reste, pour l’instant, modéré.

Les analystes ont plusieurs motifs d’espoir afin d’en terminer avec ce phénomène aux États-Unis. Les aides exceptionnelles accordées aux demandeurs d’emploi ont pris fin et les écoles sont de nouveau ouvertes en présentiel. Notre article vous a-t-il été utile ? N’hésitez pas à le commenter ci-dessous !

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